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13 Juil 2021

ECHO & ECO

La rubrique Echo & Eco de ce deuxième trimestre 2021 met en exergue les six points suivants :

  • Ralentissement du PIB dans les pays développés.
  • Les relations bilatérales entre la Chine et le Maroc.
  • Le nouveau modèle de développement.
  • Le cannabis à usage médical.
  • Regroupement audio-visuel.
  • L’immobilier : un secteur gravement touché par la pandémie, mais récemment redressé.

1. Ralentissement du PIB dans les pays développés :

Selon le dernier rapport de l’OCDE, le PIB dans les pays développés a connu un ralentissement de l’ordre de 0,4 % en moyenne pendant le début de l’année 2021. Cette contraction a été différente selon les pays. En effet, pour ne citer que quatre pays de l’OCDE, la baisse du PIB était de :

– 0,9% aux Etats-Unis
– 1,3% au Japon ;
– 1 ,5% au Royaume-Uni ;
– 1,7% en Allemagne ;

Toujours selon l’OCDE, la croissance du PIB ne changera de couleur, au niveau mondial, qu’à partir de l’année 2022. Les estimations tablent sur un taux de croissance du PIB mondial se situant entre 4,4% et 5,8 %.

2. Les relations bilatérales entre la Chine et le Maroc :

Les relations bilatérales entre la Chine et le Maroc ont connu un développement remarquable pendant ces dernières années grâce à l’ouverture de chaque pays sur l’autre et par le biais des changements récents qui ont caractérisés les relations internationales.

Le Maroc reconnait la souveraineté de la Chine sur le Taiwan, comme la Chine reconnait la souveraineté du Royaume sur le Sahara occidental. La chine est également considérée comme un grand investisseur étranger au Maroc, même si elle n’occupe que la position 17 en termes d’investissements étrangers directs. La chine a déjà lancé des méga projets dans les grandes villes du Royaume comme Casablanca, Tanger et Kénitra, mais actuellement c’est la société Huawei, l’un des principaux fournisseurs de solutions TIC au monde, qui est venue à Wilaya de Dakhla pour investir dans la région et déployer de nouvelles solutions technologiques tout en assurant la transformation digitale de la ville de Dakhla.

La firme internationale Huawei qui existe au Maroc depuis plus de 20 ans compte contribuer massivement à l’accélération de la transformation numérique de la Wilaya et, chemin faisant, participera davantage à sa promotion aussi bien sur le plan national qu’international.

3. Le nouveau modèle de développement:

Après 80 séances organisées partout à travers le royaume du Maroc, 35 séances d’écoute citoyenne, plus d’un an et demi de travail acharné…, la commission spéciale sur le modèle de développement présidée par Chakib Benmoussa a finalement livré son rapport final qui fixe plusieurs objectifs dans un horizon de 14 ans. Mais, pour réaliser ces réformes et projets structurants, les finances publiques doivent prévoir un financement additionnel de l’ordre de 10% du PIB. Parmi les objectifs de développement ciblés, nous pouvons citer :

– Doubler le PIB par habitant pour atteindre un niveau de 16.000 Dhs (PPA) en 2035 ;
– Assurer un taux de croissance annuel de 6% en moyenne ;
– Maîtriser l’apprentissage de base à la fin du cycle primaire par plus de 90% des élèves ;
– Réduire à 20% la part de l’emploi informel ;
– Elargir le taux de participation des femmes pour atteindre un niveau de 45% ;
– Atteindre un niveau de satisfaction d’au moins 80% des citoyens envers l’administration et les services publics .

4. Le cannabis à usage médical :

Il faut reconnaitre que le Maroc a pris beaucoup de temps et de retard pour légaliser l’utilisation du cannabis. En effet, la loi 13-21 relative à l’usage léger du cannabis a été votée et une agence nationale spécialisée qui sera chargée de l’achat et de l’acheminement de ladite plante a été également créée.

Il s’agit d’une aubaine qui peut faire entrer presque un milliard de dollars de recettes aussi bien pour le Royaume du Maroc en tant qu’Etat souverain que pour les populations productrices de cet « or vert ». Le cannabis a beaucoup de bienfaits sur la santé.

Sur le plan neurologique, il peut être utilisé comme un médicament efficace contre plusieurs maladies comme la sclérose, l’épilepsie ou le parkinson…, Il peut être, également utilisé dans les soins palliatifs comme un puissant antidouleur chez les patients atteints de maladies cancéreuses ou pour traiter certains effets indésirables de la chimiothérapie .

5. Regroupement audio-visuel :

Le Ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Monsieur Othman El Ferdaous a récemment annoncé la création d’une société Holding publique « SNRT Holding » qui va regrouper ces trois grands opérateurs de l’audiovisuel au Maroc. Il s’agit de 2M, Medi1TV et la SNRT (Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision).

6. L’immobilier : un secteur gravement touché par la pandémie, mais récemment redressé:

La crise du secteur immobilier n’est pas causée par la crise sanitaire. Elle est bien antérieure à la covid-19. Celle-ci, n’a fait qu’aggraver la situation sous l’effet du surendettement des opérateurs du secteur et du fléchissement de la demande.

L’année 2020 était catastrophique pour tous les opérateurs. A titre d’exemple, le déficit enregistré pas Addoha était de l’ordre de 744 millions de Dhs, celui d’Alliances était de 437 millions de Dhs alors que les Résidences Dar Saada avoisinaient une contreperformance de 135 millions de Dhs.

Toutefois, à partir du 1er trimestre de l’année 2021 le secteur immobilier a connu un certain embellissement grâce à quatre facteurs positifs :

  • La réduction du prix de l’immobilier dans le moyen et le haut standing ;
  • La hausse des crédits bancaires destinés à l’acquisition des habitats (7,3 milliards de Dhs) ;
  • La suspension du référentiel des prix de l’immobilier par le DGI ;
  • La suppression des droit d’enregistrement par la loi de finance rectificative de 2020 jusqu’ au juin 2021.

M. Brahim Temsamani
Docteur en Management des Organisations,
Consultant Senior en Management.

Article du magazine « AIGLE »9ème édition