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06 Juil 2022

ECHO & ECO

La rubrique écho-éco de ce trimestre 2 de l’année 2022 se structure autour des points suivants :

  • La crise du Covid-19 et ses répercussions sur l’économie mondiale.
  • L’inflation
  • La production céréalière en 2022
  • Taux de croissance et vaccination vus par la BM Marhaba

1- La crise du Covid-19 et ses répercussions sur l’économie mondiale :

Nous assistons, actuellement, à un certain retour déguisé à la crise du Covid-19 et ses répercussions sur l’économie mondiale.

Les principales répercussions se manifestent par :

  • La crise des semi-conducteurs.
  • L’endettement.
  • La flambée des cours des matières premières et de l’énergie.
  • Etc.

De ce fait et sans exception, tous les secteurs de l’activité économique ont été touchés : de l’industrie à l’agro-alimentaire en passant par le bâtiment et les services.

Cette pandémie amène, normalement, tous les pays à renforcer la coopération à l’échelle planétaire afin de mieux gérer la crise, d’une part, et la production et la distribution des ressources nécessaires aux besoins de toute la population mondiale, d’autre part.

2- L’inflation

La guerre entre l’Ukraine et la Russie, la hausse des prix du pétrole, la raréfaction des denrées alimentaires…, sont autant de causes qui expliquent cette surchauffe mondiale qui dépasse les limites du raisonnable.

Dans son dernier rapport, le FMI prévoit que l’inflation devrait  être  la  plus  élevée  dans  les  économies  en développement, où la hausse des prix pourrait atteindre 8,7 % en moyenne, alors que dans les pays développés, ce chiffre a été évalué à 5,7 %.

La situation actuelle est très similaire à celle des années 1970, et ce, à trois niveaux :

  • Des perturbations persistantes de l’offre qui alimentent l’inflation, précédées d’une période prolongée de politique monétaire très accommodante dans les principales économies avancées.
  • Des projections de ralentissement de la croissance.
  • Des économies émergentes et en développement vulnérables face à la nécessité d’un durcissement de la politique monétaire pour maîtriser l’inflation.

3- La production céréalière en 2022 :

 La production céréalière relative à l’exercice actuel est estimée à 32 millions de quintaux, soit une baisse de 69% par rapport à la campagne précédente qui a enregistré une production record.

Cette production résulte d’une superficie céréalière semée au titre de cette campagne de 3,6 millions d’hectares des trois espèces de céréales è savoir : le blé tendre, le blé dur et l’orge.

Suivant la répartition de la production céréalière par espèce, celle-ci a atteint 17,6 Millions de quintaux de blé tendre, 7,5 Millions de quintaux de blé dur et 6,9 Millions de quintaux d’orge.

De même, il faut préciser que plus de 60% de la production provienne des zones favorables des régions de Fès-Meknès et de Rabat-Salé-Kénitra. Les céréales en zones irriguées n’ont contribué que de presque 20% à la production globale.

4- Taux de croissance et vaccination vus par la BM

Dans son dernier « Bulletin d’information économique de la région MENA« , la Banque Mondiale a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie marocaine annoncées auparavant au début de l’année 2022, qui étaient de l’ordre de 3,2%.

« Les prévisions de croissance pour avril 2022 pourraient être influencées par le choc inattendu de l’éclatement de la guerre en Ukraine, contrairement aux prévisions de janvier 2022« , explique la Banque mondiale qui précise que « les taux de croissance des pays importateurs de pétrole sont revus à la baisse du fait de l’augmentation anticipée des coûts d’importation de l’énergie et des produits alimentaires« .

Ainsi, l’institution de Bretton Woods estime qu’au Maroc l’inflation, après un taux de 1,4% l’année écoulée, devrait atteindre 4% en 2022, avant de revenir à 1,8% en 2023.

Intitulé « Confrontation avec la réalité : prévisions de croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en période d’incertitude« , le dernier bulletin d’information économique de la BM évoque « une reprise inégale, les moyennes régionales masquant de grandes différences« .

« Une incertitude accrue entoure cette prévision en raison de la guerre en Ukraine et de la menace continue que représentent les variantes de la COVID-19« , indique-t-on.

De même, la BM a mis en avant la réponse efficace du Maroc en termes d’aides aux familles vulnérables pendant la crise sanitaire. « En effet, le programme de transferts monétaires Tadamon au Maroc a largement dépassé sa cible initiale, à savoir les ménages de travailleurs du secteur informel, atteignant près de 80% de la population du Royaume, avec l’un des taux d’élargissement de la couverture les plus élevés par rapport aux niveaux antérieurs à la Covid-19« , souligne le rapport de l’organisation de Bretton Woods.

Par ailleurs, la BM fait observer que seul un tiers des pays en développement de la région MENA ont des taux de vaccination supérieurs à ceux de pays de niveau similaire, notant que le Maroc figure « en tête » de ce classement, avec plus de 60% de la population vaccinée. A titre d’exemple, le rapport note que dans des pays comme l’Algérie, la vaccination n’a atteint que 15% de la population.

5- Marhaba 2022 :

L’opération « Marhaba 2022» a démarré officiellement dans les différents ports et aéroports du Royaume le dimanche 5 juin 2022, marquant ainsi le retour des Marocains Résidents à l’Etranger (MRE) à leur pays natal.

Les flux de cette année devraient dépasser le niveau d’avant covid-19, soit plus de 2 millions de passagers. Le nombre des arrivées devrait augmenter rapidement et dépasser le seuil des deux millions car l’opération est organisée quelques semaines avant la fête de l’Aïd Al-Adha. (ﻋﻴﺪﻛﻢ ﻣﺒﺎرك ﺳﻌﻴﺪ)

Brahim TEMSAMANI

Docteur en Management des Organisations

Consultant Senior en Management