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20 Mai 2020

Le boulot : entre la sphère professionnelle et la sphère privée ?

  1. Comment laisser le boulot dehors quand on rentre chez soi ?

Il faut tout simplement savoir « lâcher prise » comme disait G. Finley. Autrement dit, mettre des règles claires et les respecter. Une des règles d’or est de se dire que le boulot se termine au niveau de mon bureau, service, cabinet… et je ne peux pas lui accorder au-delà de sept/huit heures quotidiennement.

L’expérience a montré, par ailleurs, que les personnes qui apportent des piles et des montagnes de dossiers et travaux à finaliser chez eux sont dans la majorité des cas peu organisés, peu assertifs, n’arrivent pas à déléguer leurs tâches et activités, ne planifient pas de manière régulière et systématique et augmentent, par ricochet, leur niveau de stress «négatif». Dans certains cas, elles ne sont même pas en mesure de nuancer entre ce qui est «urgent» et/ou «important».

Une des techniques pour oublier le boulot une fois on est chez soi, consiste, d’une part, à créer des activités personnelles spécifiques et, d’autre part, à mettre en œuvre un mode d’emploi strict tout en s’engageant sur le respect des dates de réalisation. Il s’agit, par exemple de :

  • Faire des lectures régulières de journaux et de livres 
  • Pratiquer le sport que l’on aime 
  • Participer aux travaux de la maison 
  • Revenir à la maison très tôt 
  • Créer des moments de relaxation, repos et méditation…

Incontestablement, l’objectif de chaque être humain est de mener une vie supérieure, plus heureuse et pleine de joie, or, il est clair que le boulot à lui seul ne peut pas assurer ce bonheur recherché.

  • Comment rétablir une frontière entre la sphère professionnelle et la sphère privée ?

Le fait de parler de la sphère professionnelle et celle privée nous amène directement aux domaines de vie. Effectivement, il y a des auteurs coachs qui parlent de sept domaines…d’autres en préfèrent dix… personnellement, j’opte pour les cinq classiques, ci-après :

  • Personnel
  • Couple
  • Famille
  • Professionnel
  • Social.

Les personnes qui arrivent à organiser de manière ajustée et équilibrée ces domaines vivent dans la joie.

L’ironie du sort a fait que chacun de nous a une vision distincte, particulière et très personnalisée du poids de ces différents domaines. De même, chaque domaine de vie a une place réservée dans notre équilibre psychologique global. Cette place doit être respectée pour vivre en harmonie interne et maîtriser parfaitement notre propre destinée.

  • Vos conseils de coach ?

Vous l’avez bien compris, un coach ne donne jamais de conseils. Il est, par contre un spécialiste de la maïeutique, un fin narrateur et un «écouteur»très attentif, actif et empathique.

Toutefois, en tant que consultant et professeur de développement humain, je peux vous dire que déjà le fait d’être «conscient» de ce problème d’enchevêtrement vie «perso»vs vie «pro» est une excellente chose. Néanmoins, je peux vous proposer quelques actions ou pistes de réflexion dans ce sens. En effet, pour mieux gérer ses différents domaines de vie, la personne peut : 

  1. Etablir un diagnostic sur ses propres «voleurs de temps» et déterminer le volume horaire réservé à chaque domaine de vie. 
  2. Travailler selon son propre rythme.
  3. Tester plusieurs façons de s’organiser pour s’approprier la meilleure.
  4. Faire une nuance entre ce qui est important et ce qui est urgent. 
  5. Se faire aider par ses proches.
  6. Fonctionner sous forme d’objectifs plutôt que sous forme d’activités ou tâches à accomplir.
  7. Savoir lâcher prise. 
  8. Utiliser un téléphone portable pour le boulot et un autre privé. Restreindre les réponses professionnelles à des moments choisis.
  9. Lire un livre, assister à un séminaire, suivre une formation … sur le sujet, préparer un plan d’action bien structuré et s’engager énergiquement dans son exécution suivant un macroplanning de réalisation bien adapté. 
  10. Et consulter un coach !

In fine, je pense que chacun a sa propre mixture personnelle ou comme disait G. Le Boterf, sa «Combinatoire» pour chercher son homéostasie. Cet état d’équilibre est plutôt dynamique que statique. 

A mon avis, les conseils les plus prodigieux du meilleur consultant du monde resteront des lettres mortes si le coché n’a pas envie – lui-même – de se prendre en charge, de bouger et de changer…

En une seule phrase : Il est nécessaire voire même obligatoire de reprendre le contrôle de sa VIE. 

Brahim TEMSAMANI
Docteur en Management des Organisations
Consultant senior en management