Les compétences techniques ou les Hard-Skills ne sont plus les seules compétences recherchées par les entreprises, car il a été reconnu qu’un savoir-être est tout aussi important qu’un savoir-faire, et qu’en l’occurrence s’armer de personnes dotées de qualités humaines, relationnelles ou de communication pourrait nous assurer de meilleurs résultats et une force à l’ensemble de la structure.
Ce savoir-être a aussi un impact sur le bien-être et l’épanouissement du salarié. En tenant compte de ce fait, faut-il toujours le considérer comme Soft? Le degré de complexité serait-il plus important dans les Soft-Skills par rapport aux Hard-Skills ?
Il est néanmoins important de rappeler que les Soft-Skills sont surtout des compétences comportementales, personnelles et émotionnelles, autrement dit, elles font partie intégrante de la personnalité de l’individu. Certaines aptitudes telle que l’empathie, la confiance en soi ou l’intelligence émotionnelle reviennent à la sphère psychologique. Développer des attitudes aussi complexes requiert une capacité de remise en cause, une prise de conscience ainsi qu’un véritable travail intérieur. Ce ne sont pas des techniques qu’on finit par maitriser grâce à un apport théorique, cela mérite un travail d’analyse et de réflexion, et une capacité de dépassement des croyances limitantes ainsi qu’une forte volonté.
Lorsqu’on parle de développement personnel ou de la réalisation de son plein potentiel, c’est une tentative qui vise à ôter nos barrières psychologiques en premier lieu et de faire un inventaire de nos aptitudes en dressant une liste de nos compétences personnelles, au même titre que les compétences techniques.
Savoir reconnaitre ses forces pour en tirer profit, mais aussi détecter et retourner à son avantage ses faiblesses et ses lacunes, est la clé de réussite d’un développement réussi et optimal. Sa réalisation est possible grâce à un travail d’analyse et d’introspection, à base des tests avérés qui permettent d’obtenir un premier aperçu de la personnalité de l’individu mais aussi des mises en situation réelles ou imaginées lors d’exercices dans le cadre de formations en développement personnel.
L’être humain a besoin de donner du sens à sa vie et d’être dans une quête continue orientée vers son être et son monde intérieur, c’est là où le développement personnel trouve toute sa légitimé dans la réalisation de cette quête. Les besoins dits éphémères ne peuvent trouver satisfaction sur le long terme, car ne peuvent pas combler le besoin de sens et remplir ce vide intérieur. Le besoin de sens est une quête, avant tout, intérieure et personnelle, qui ne peut être accomplie que par la réalisation de soi à travers le développement de sa personne et de ses capacités.
Le développement personnel permet de concrétiser ce que nous avons dans l’esprit. La réalité dépend en grande partie de la pensée qui dirige nos actions. C’est pour cela qu’il est intéressant d’accorder de l’importance à ce pouvoir de la psyché.
Dire que nous sommes déterminés par l’éducation, notre enfance, notre environnement ou notre culture, peut présenter un risque de cristallisation, c’est-à-dire construire des murs et des obstacles à tout changement. Le développement personnel vise surtout à défendre l’idée que l’être humain évolue et change constamment. Le développement personnel va consister à dire que nous ne sommes pas les esclaves du déterminisme, au sens où nous conservons un pouvoir d’agir sur nous-mêmes et d’influencer le monde. Nous avons en nous un potentiel d’amélioration et de transformation de soi, qui peut nous rendre heureux. En s’améliorant nous-mêmes, on contribue à l’amélioration du bien commun, de la société, du collectif et donc aussi de notre équipe et de notre entreprise. C’est une vision individualiste dans le sens où on cherche d’abord à se changer nous-mêmes au lieu de changer le monde.
Si nous ôtons un certain nombre de barrières psychologiques, nous pouvons élargir le champ du possible et transformer nos faiblesses, en opportunités, et les opportunités en forces. Le développement personnel, consiste à repousser constamment les limites et se découvrir, prendre conscience par notre éducation et notre société, que nous avons développé des croyances limitantes qui nous empêchent d’aller vers nos objectifs. Dès que l’individu arrive à se débarrasser des croyances limitantes, il devient acteur de sa vie, et peut mettre en place les actions et les moyens pour atteindre ses objectifs.
Croire en soi est donc une réalité immatérielle, le fruit de notre imagination libératrice qui devient le moteur même de notre transcendance et dépassement de soi. Vous avez donc le pouvoir d’accomplir vos rêves !
MOHAMED LOUGHZAIL
Psychologue Clinicien & Consultant en Psychologie de Travail