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17 Mai 2022

A TOI : On ne naît pas entrepreneur, on le devient

De plus en plus de personnes pensent à une reconversion professionnelle, et à s’investir dans un projet personnel pour s’orienter vers l’entrepreneuriat, et souvent, on vous fait croire qu’il suffit d’avoir de la volonté, un capital, une stratégie, et un marché : c’est vrai et faux à la fois. Ces quatre piliers sont les fondamentaux évidemment, mais ça n’assure pas la réussite de votre projet. C’est un peu comme les ingrédients nécessaires pour un bon gâteau, mais si vous n’avez pas la recette détaillée, rien n’assure que vous réussirez votre gâteau. C’est pour cela que je vous livre ici la recette détaillée pour monter votre projet.

Il est d’abord important de définir la dynamique d’une entreprise, et elle se compose de quatre éléments :

L’entrepreneur : est c’est là où l’on vérifie les aptitudes personnelles (discipline, détermination, créativité, prise d’initiative, prise de risque mesurée…)

Le marché : ça englobe à la fois le marché cible, et le positionnement par rapport à la concurrence.

Les ressources : on y met toutes les ressources personnelles et interpersonnelles, capitaux, financement, fournisseurs, banque, investisseurs…

La sphère interdépendante : c’est le centre de toutes les interactions entre les trois éléments précédents, cet espace qui représente le point où les trois éléments se mélangent et deviennent interdépendants ( par exemple : organiser le délai de paiement de ma clientèle avant le délai que j’obtiens de mon fournisseur, pour pouvoir garder un équilibre auprès de ma banque et des établissements, tout en vérifiant auprès de mon équipe la qualité du produit livré par rapport au délai annoncé). Et c’est l’élément le plus compliqué à gérer, puisque ces relations forment une entité indépendante qui définit notre réussite mais qui ne dépend pas uniquement de nous.

Maintenant qu’on a définit la dynamique d’une entreprise, revenons à l’élément fondamental et la base de toute réussite, celui qui porte tout le projet sur ses épaules : l’entrepreneur. Et pour lister les fondamentaux à vérifier, je vais utiliser « les niveaux logiques de Dilts », mais dans le sens descendant, et je vous propose de faire cet exercice facile, qui tient en une page ou deux maximum, mais que je vous conseille de garder, de réactualiser tout au long de votre parcours:

  • Le sens : ici la question que devrait se poser l’entrepreneur c’est « pour quelle raison ? » pour quoi (en deux mots) j’offre ce produit ou ce service, ici c’est la mission de l’entrepreneur, et la raison d’être de son entreprise. Mais aussi pourquoi je deviens entrepreneur ? pour donner du sens aux efforts fournis, et garder en tête l’objectif final quand on traverse un moment difficile.
  • Croyances et valeurs : la question à se poser à ce niveau c’est « pourquoi ? » différent du « pour quoi ? » relatif au niveau. Le « pourquoi » ici, n’est pas lié au sens, mais plutôt au produit lui-même. On y définit l’utilité du projet ou sa valeur ajoutée sur le marché. Pourquoi ? nous aide à définir « le besoin » du marché auquel on répond, « le problème » de la clientèle potentielle qu’on résout avec notre offre, ou le petit plus qu’on offre pour améliorer un produit existant. C’est aussi à ce niveau-là qu’on vérifie par des études de marché, l’exactitude de nos croyances sur le marché. C’est ici là qu’on traite nos croyances limitantes du style « je n’y arriverais jamais », « je ne sais pas faire ça »…
  • Identité : ici la question c’est « qui suis-je ? » pas dans le sens d’une crise existentielle, mais plutôt définir son identité en tant qu’entrepreneur, l’identité du produit ou service proposés, mais aussi a liste des personnes engagés de manière directe ou indirecte dans le projet. C’est là qu’on monte la base du personal branding et du branding. C’est là aussi qu’on choisit un slogan, un visuel, un logo, un message à diffuser…

  • Capacités : ici la question est « comment faire ? ». On liste ici les ressources, on met en place une stratégie, on se forme au cas où on a une lacune technique. Ici c’est réellement le planning concret des actions à poser et des moyens à utiliser ou à acquérir (moyens matériaux ou pas)

  • Comportement : la question est « quoi faire ? » et c’est là qu’on travaille sur les attitudes à développer et les attitudes à bannir. Et évidemment, il vaut mieux prendre le temps de travailler sur soi et sur ses attitudes et comportements, avant de se lancer, pour le faire correctement, plutôt que de commencer son projet avec des attitudes qui causeront son échec.

Au final, il est nécessaire de prendre conscience que la réussite d’un projet est basée sur 3 piliers vitaux : l’entrepreneur lui-même (avec l’ensemble de ses attitudes, comportements, compétences, croyances, valeurs et discipline), les partenaires et réseau en deuxième lieu (fournisseurs, banquier, clients et sphère relationnelle privée), et à la fin, les moyens et ressources (physiques, matériels,

intérieurs, financiers, techniques…). Au centre, et à la base de tout cela : l’entrepreneur. Le premier capital, le premier fond d’investissement, le premier outil, c’est l’entrepreneur lui-même. D’où l’importance d’investir en soi, de développer ses compétences, de travailler son mental, de prendre soin de son physique et de la sphère relationnelle privée et professionnelle.

Imane HADOUCHE

Master coach, comportementaliste, Mentor pour entrepreneurs et startups, Formatrice et consultante