Page 10 - AIGLE Version 9
P. 10
Donc, quelle approche pouvons-nous avoir en entreprise ?
En voyant la complexité de l’équation, une approche systémique avec l’engagement des employés et leur bien-être incluant leur
une conceptualisation claire et simple s’impose, en sachant « happiness» et «work-life balance».
pertinemment que toutes les variables sont interdépendantes. Il est rassurant de souligner, qu’aujourd’hui, les cabinets experts en
En plus de l’approche systémique, une prise de conscience qu’il s’agit engagement des collaborateurs ont investi, pendant plusieurs années,
d’un axe stratégique dont la réflexion et la responsabilité incombent les ressources et le temps nécessaires à développer une base de
au top management, bénéficiant de l’expertise et du support des données, à l’échelle internationale, leur permettant d’avoir un
fonctions HSSE et RH, est primordiale. fondement solide pour l’élaboration d’enquêtes engagement
Les deux fonctions citées doivent travailler « hand in hand » avec le conceptualisées sur une base systémique prenant en compte tous les
management à tous les niveaux pour définir et déployer une stratégie aspects discutés plus haut. Ceci, sans oublier de responsabiliser les
Santé, Sécurité et Hygiène au travail (incluant Santé mentale) managers sur leur rôle et leur impact sur le bien-être et l’engagement
accompagnée d’une stratégie orientée people qui place l’engagement de leurs collaborateurs. Il a été prouvé, grâce aux multiples enquêtes et
et le bien-être des collaborateurs au centre de la stratégie RH. études faites par ces cabinets de grande renommée tel que Gallup,
Il est vrai que l’expérience a montré qu’on ne peut développer un que l’engagement (et bien évidemment le bien-être) des employés
environnement de travail positif et « équilibré » sans travailler sur dépendaient de leur manager et ce, à hauteur de 80%.
Le bien-être est-il la responsabilité du
Manager, de l’Entreprise ou de l’Individu
lui-même ?
Une question fondamentale à soulever qui permettrait de mettre fin à ce jeu « invisible » mais pas moins réel, et de se « jeter la balle » !
Et oui Mesdames, Messieurs, il faudra qu’on le réalise ! Ce n’est plus au RH ou au HSSE de s’occuper (seuls) de la santé mentale, de
l’engagement, de la satisfaction, du bonheur, de l’équilibre vie privée-vie professionnelle et donc du bien-être des employés. C’est
effectivement une responsabilité managériale ; cela va sans dire que les fonctions expertes sont là pour co-développer une stratégie
efficace et agir en tant que partenaires au quotidien pour sa concrétisation.
Un autre débat a également attiré mon attention au début de la pandémie lorsque la santé mentale et le bien-être au-delà du lieu de travail
sont devenus une vraie problématique , vu l’enjeu vis-à-vis des collaborateurs , mais également de la performance de l’entreprise et la
continuité de son activité : une résistance latente de la part des managers s’est un peu ressentie quant au rôle à jouer vis-à-vis de cela. À
cet égard, nous avons vu de multiples entreprises structurées, plaçant le capital humain au centre de leurs préoccupations, déployer,
depuis le début de la pandémie, des programmes complets pour accompagner leurs employés, ceux qui restent dans le milieu de travail
assurant la continuité de l’activité et ceux qui travailleraient à partir de leur domicile. Le but de cet accompagnement n’était pas juste
d’ordre « physique » luttant contre le risque de contamination , mais aussi d’ordre mental œuvrant pour l’équilibre psychologique et le
bien-être au-delà de l’enceinte de l’entreprise.
www.horizonrh.ma Juin 2021 9 9 9