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       Bref, outre ce qui précède, il s’agit aujourd’hui de miser sur des concepts opérationnels tels que (Beriot, 2006) :

          La délégation de pouvoir, donc des responsabilités,
          La transparence dans la communication,
          Le respect mutuel, l’implication et les rétroactions positives.
       Dans  ce  cadre,  le  manager-coach  devient  une  pièce  maitresse  dans  l’édification  d'une  nouvelle  culture  d'entreprise,
       professionnelle et relationnelle en harmonie avec la culture globale.


         2. Manager-Coach, de quoi parle-t-on ?



        Pour  Lenhardt  (2002),  les  deux  termes  (manager  et   durable  des  personnes  et  des  institutions.  »  (Richet,
        coach) semblent « inconciliables » car ils « relèvent des   2005). Aujourd’hui, ces qualités, n’étant plus « l’apanage »
        champs  sémantiques  et  fonctionnels  »  différents.  En   de  quelques-uns,  doivent  être  «  diluées  »  (élargies)  au
        effet,  le  manager  a  pour  fonction  principale  de  diriger,   sein  des   entreprises   et   ailleurs,   valorisant   ainsi  les
        évaluer, contrôler, sanctionner, etc., tandis que le coach   « connaissances tacites » tapies en chaque être humain.
        crée les conditions pour que le client (ici, le collaborateur)

        puisse libérer « sa propre parole et de trouver lui-même   Pour  Vincent  Lenhardt  (2002),  même  si  le  «  manager
        ses propres solutions ». Alors, manager et/ou coach ou   coach est avant tout un manager », il peut (voire, il doit),
        comment « désamalgamer » ?                            adopter la posture de coach en jouant, par exemple, le
                                                              rôle d’une « personne ressource ». A ce titre il générera
        Si Giffard (2003) rappelle que le coach est « facilitateur,   des  «  processus  apprenants  »  (le  comment  faire).  Le
        pédagogue qui accompagne », alors que le manager est   manager-coach « apprendra ainsi à manier le curseur qui
        «  donneur  d’ordres,  évaluateur  des  performances  »,   va de son expertise  particulière  jusqu’au  coaching
        Malarewicz (2011), lui, considère que « le coach doit être   intériorisé. » C’est la position adoptée dans la pratique
        libre  de  tous  liens  hiérarchiques  »  pour  éviter  une   par  les  écoles  de formation en coaching  pour  qui le

        confusion  des rôles  issue du  mélange des contextes.   manager-coach  est  un  manager qui développe  des
        Pour sortir de cette confusion, et afin de clarifier les rôles,   compétences  de  coaching  (Chavel,  2003),  pour  lui  et
        ces deux auteurs, attirent l’attention sur l’opportunité, les   pour les autres.
        moments et les conditions de « changer de casquette ».
        L’une des solutions trouvées par les entreprises est celle
        du « coach interne » auquel ont recours les acteurs de
        l’organisation pour entamer une « démarche de coaching »

        (Richet, 2005).
        Mais cette solution, aussi pertinente soit-elle, ne répond
        pas, à elle seule, aux multiples besoins des entreprises et
        de  leurs  acteurs.  En  effet,  le  coaching,  en  tant  que
        «champs » et « approche », est devenu un « processus
        éducatif  »  dans  le  monde  d’aujourd’hui.  A  ce  titre  il
        contribue à développer, par exemple, l’estime de soi, la
        capacité à (s’)  écouter,  etc.,  dans un esprit  de
        co-responsabilité,  conditions  d’un  «  développement





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