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Familialement, que répondait-on petit à cette fameuse question :
« qu’est-ce que tu veux faire comme métier quand tu seras grand ? ». Les
réponses conditionnées par certains imaginaires collectifs assez
partagés étaient plutôt du genre : médecin, ingénieur, pilote, professeur,
etc. mais rarement entrepreneur !
Nos choix professionnels « fantasmés » sont imprégnés d’un ensemble
de déterminants, fruits d’interactions continues avec nos propres parents
et de leurs croyances et référentiels, puis avec notre famille proche, nos
amis, les héros de divers médias, etc.
Un des tests psychologiques, scientifiquement validés, qui explore les
centres d’intérêts professionnels IRMR fait ressortir divers profils,
notamment celui d’« entreprenant ». Ce test largement utilisé décrit ce
profil comme ayant un intérêt pour les relations sociales, l’influence avec
goût pour le pouvoir, le leadership et l’influence.
En psychologie, les « traits » sont définis comme les caractéristiques
constantes de la personnalité quels que soient le moment et la situation.
Ils sont ainsi liés aux modes stables du comportement, de la pensée et de
l’affect et sont une disposition à agir d’une certaine manière, illustrée par
le comportement d’un individu dans un éventail de situations.
Pour Granclaude et Nobre et appliqués au concept de l’entrepreneuriat,
les traits seraient un ensemble de caractéristiques, de spécificités, de
particularités que possèderait l’entrepreneur et qui permettrait de le
distinguer du non entrepreneur ».
Ils y distinguent notamment les variables socio-démographiques (sexe,
genre, âge, culture, religion, milieu social), les variables de parcours
(expériences et formation), les variables motivationnelles (besoin
d’indépendance, réussite, sécurité), les variables affectives et
émotionnelles et les variables de contrôle. Le « lieu de contrôle » interne
est lié à une forte conviction de pouvoir agir sur son environnement et
non de le subir (locus externe).
Fayolle les situe principalement au niveau des valeurs (éthique, responsabilité, sens de l’engagement, etc.), des attitudes
(prise de risques, prise d’initiatives, autonomie, etc.) et des besoins (indépendance, réalisation, reconnaissance, etc.) en
plus des nombreuses caractéristiques citées dans la littérature telles que: l’optimisme, la confiance en soi, l’implication
sur le long terme, le lieu de contrôle interne, l’atypisme, la flexibilité, la persévérance, la tolérance à l’ambiguïté et à
l’incertitude et la prise de risques modérés.
Messeghem & Sammut confirment quant à eux, quatre caractéristiques essentielles seraient récurrentes : le besoin de
réalisation de soi, le besoin de pouvoir, le lieu de contrôle interne, la propension à prendre des risques calculés.
Parallèlement, au moment de la création de l’entreprise, les dirigeants ayant des motivations axées sur le besoin de réalisation
de soi et la recherche d’opportunités, seraient susceptibles de lancer des entreprises qui se développent plus rapidement que
celles créées par des individus avec des motivations fondées sur le chômage, la pression familiale et la nécessité.
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